Toit plat, les options

Aucun système de toiture ne convenant à tous les besoins, il est préférable de faire appel à un expert qui tiendra compte de tous les aspects entourant votre toiture. Voici la liste des systèmes conventionnels pour toits plats reconnus et éprouvés au Canada.

• TPO (Thermoplastique polyoléfine)

  Membrane monocouche blanche, disponible en couleur pour les grandes surfaces. Livrée en rouleaux de 5 à 12 pieds de largeur par 100 pieds de long. Son renfort de polyester lui permet d'être fixée mécaniquement (vissée au platelage) à faible coût. Ses jonctions fusionnées avec un robot à air pulsé très chaud rendent ce système très rapide d'installation et très fiable. Durable et très réflective, sa popularité ne cesse d'augmenter depuis plusieurs années pour les toitures de type bassin et à très faible pente. 
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• Bitume modifié SBS (membrane élastomère) 

  Membrane bi-couche de bitume additionné de polymères pour améliorer ses propriétés. Son fini granulé est offert dans une palette de couleurs limitée mais aussi en blanc. Ce dernier sert de protection au bitume contre les rayons du soleil. Robuste, esthétique et encore très populaire au Canada, surtout lorsque la toiture est apparente.  Les deux couches de membrane sont fusionnées avec un chalumeau, la première couche étant préalablement collée ou fixée mécaniquement au toit .
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• EPDM (caoutchouc synthétique)

  Membrane monocouche noire ou blanche d’une durabilité inégalée dans l’industrie, championne contre la grêle. Ses jonctions sont collées et nécessitent une très grande minutie à l'installation pour assurer une durée égale à celle de la membrane. L'EPDM blanc n'étant pas renforcé, il doit être collé, tandis que l'EPDM noir peut être collé, lesté ou, dans sa version renforcée, fixé mécaniquement.
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• Asphalte et gravier (multicouche)

  

  Une couverture d'asphalte est conventionnellement constituée de plusieurs épaisseurs de papier feutre noyés dans l'asphalte liquéfié. Une bonne épaisseur de gravois étendu à sa surface protège ce système des rayons du soleil, des écarts de température et des impacts infligés aux toits plats comme la grêle. Ce système est en grande perte de popularité, certains règlements municipaux au Québec allant jusqu'à l'interdire.
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• PVC (Polychlorure de vinyle)

  Membrane monocouche thermoplastique ressemblant à s'y méprendre à la membrane TPO. Sa durabilité est éprouvée au Québec mais très peu de couvreurs l'installent, peut être en raison de sa mauvaise réputation environnementale. Les méthodes d'installation de la membrane de PVC et de fusion de ses jonctions sont à toute fin pratique les mêmes que celles de la membrane TPO.
   

• Enduits et autres classes de revêtements

  Bitumes, élastomères, polymères, silicone, polyuréthane, acrylique, caoutchouc liquide, fibre de verre, polyuréa, etc. Certains produits cités sont excellents mais noyés parmis de nombreux moins recommendables... Très peu de ses produits sont réellement testés en profondeur et normalisés par l'industrie. Le plus grand risque étant de perdre l’expertise locale en utilisant un procédé trop marginal.

Tableau comparatif des revêtements classiques pour toitures plates
 

Ce tableau représente une vue d'ensemble, fournit à titre indicatif seulement. De nombreux paramètres peuvent modifier les résultats, à employer avec pondération et discernement.
 

1. La durabilité est basée sur la durée de vie du matériau lui-même et sur ses jonctions et autres détail. L'EPDM par exemple est une membrane très durable mais les détails de jonctions collées le sont parfois moins.

2. Basé sur les coûts d'une surface de moins de 200 mètres carrés (2000 pi²). Pour les plus grandes surfaces les systèmes attachés mécaniquement deviennent souvent plus économiques.

3. Le classement de la robustesse tient compte de la résistance à la perforation et à la déchirure, au feu, aux impacts et aux éléments naturels.

4. La versatilité comprend la facilité à modifier ou à réparer le matériau ainsi que la facilité d'installation.

5. La réflectivité du matériau dépendra beaucoup de la capacité à s'auto-nettoyer avec le vent et la pluie.

6. Le classement environnemental est en outre basé sur la recyclabilité, sachant que certains systèmes sont recyclables en théorie mais non-recyclés, soit par manque d'infrastructure, de faisabilité ou de rentabilité comme l'élastomère au Québec. La durabilité du matériau est une variante très importante mais aussi la quantité d'énergie requise dans tout son cycle de vie.
       (b) Les membranes monocouche (TPO, EPDM et PVC) sont recyclable seulement si elles ne sont pas contaminées par de la colle.